dimanche 24 mars 2013

Les Modes de Transmission en Chevalerie

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Les Modes de Transmission en Chevalerie

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Les modes de transmission.

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ous distinguerons deux grands types de transmission :
1. La transmission, par un homme de sa propre chevalerie à un autre homme qu’il crée Chevalier.
2. La création d’un nouveau Chevalier par un pouvoir civil ou religieux en vertu de leur pouvoir.
Ce distinguo fait, nous pouvons aller plus loin dans notre propos. En effet, il est important de bien séparer les deux types de transmission de la qualité de Chevalier, car si dans le premier cas, un Chevalier transmet sa chevalerie, dans le second, le pouvoir n’est pas forcément lui-même Chevalier, et qui plus est il ne faut pas forcément que le candidat soit mis en présence du pouvoir. C’est là chose fondamentale pour bien comprendre la suite de nos propos.
Dans le premier cas, on distinguera le mode strictement militaire qu’est l’armement, du mode religieux qu’est l’adoubement.
Dans le second cas, on distinguera l’ordination, mode religieux, de la nomination qui est le mode strictement civil. Remarquons que s’il est interdit à un Chevalier armé de se faire adouber par la suite (et vice versa), rien ne l’empêche d’être ordonné et même nommé. De plus le Chevalier armé ou adoubé peut, c’est à dire à le pouvoir, d’armer ou d’adouber lui-même un candidat, ce qui est strictement impossible au Chevalier ordonné ou nommé puisque, étant dépourvu de la qualité d’ecclésiastique ou de détenteur d’un pouvoir civil, il ne possède pas le fons honorum.

L’armement.

Le 15 septembre 1515, le roi François premier est armé chevalier par Pierre Terrail, seigneur de Bayard.Comme nous l’avons déjà dit, l’armement est le mode militaire de création d’un nouveau Chevalier. Historiquement, on voit le roi de France procéder à l’armement de Chevaliers avant la bataille d’Azincourt, ou encore conférer la Chevalerie, sur le champ de bataille, après le combat. Ce mode de transmission est en fait le plus ancien car on peut le faire remonter à l’époque où le jeune Franc recevait ses armes en présence de ses pairs.
Ci-contre, Le 15 septembre 1515, le roiFrançois Ierest armé Chevalier par Pierre Terrail, seigneur de Bayard, (représentation par Paul Lehugeur).
L’armement est une cérémonie très simple1. Le candidat, un genou en terre, se tient devant le consécrateur.
Celui-ci, l’épée haute dit :
— Au nom de Monsieur Saint-Michel et de la Chevalerie Universelle.
Il pose l’Epée sur l’épaule droite du candidat et dit :
— Au nom de tous les Chevaliers qui m’ont précédé.
Il pose l’Epée sur la tête du candidat et dit :
— Je te fais Chevalier.
Il frappe de l’Epée, l’épaule gauche du candidat.
Le consécrateur donne la collée et remet l’Epée au nouveau Chevalier en lui disant :
— SOIS PREUX et prends cette Épée, symbole du combat que tu vas devoir mener contre toi-même.

L’adoubement.

De la même manière que l’armement est le mode de transmission strictement militaire, l’adoubement est un armement qui se déroule au cours d’un office religieux. L’officiant procède à sa cérémonie comme à l’accoutumée, bénissant éventuellement les armes du candidat, puis avant le canon, il s’arrête. Le consécrateur intervient et procède à l’investiture chevaleresque de la même manière que décrit pour l’armement. Ceci étant fait, chacun reprend sa place, et l’officiant continue sa liturgie.

L’ordination.

L’ordination est le mode strictement religieux. Un prélat crée un Chevalier de la même manière qu’un évêque crée un prêtre. Le Chevalier ainsi créé prend la qualification de « Miles Christi ». Rappelons que ces Chevaliers, pour le moins ceux qui ne sont pas eux-mêmes prélat, ne peuvent ordonner d’autre Chevalier puisqu’ils ne disposent pas d’une « Fontaine d’Honneur ». D’une certaine manière, ces Chevaliers sont des nobles, à l’exception près qu’ils ne peuvent transmettre leur noblesse à leur descendance.

La nomination.

La nomination a ceci de particulier qu’elle nécessite un « Fons Honorum », c’est-à-dire le droit d’honorer. Le Fons Honorum étant un des droits régaliens, les Maisons régnantes ou ayant régné, ainsi que les dirigeants en exercice des États non monarchiques, sont les seuls à le posséder. En vertu de ce droit, il leur est possible de décerner soit un titre de noblesse (la république de Venise a conféré la noblesse), soit un Ordre national. Il va sans dire que la présence du décernant n’est nullement obligatoire lors de la remise de la distinction.
Remarquons toutefois l’existence une certaine Fontaine d’Honneur au sein de la Légion d’Honneur en France, où la remise de la médaille est impérativement effectuée par une personne elle-même titulaire de ladite Légion d’Honneur.

Notes :
1 : Le texte peut subir, suivant les Ordres de Chevalerie, quelques modifications. Nous avons repris la version proposée par le Président de la Fraternitas Universa Militum, dans sa communication parue dans la revue Excalibur n° 47.
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