mardi 29 janvier 2013

LA PLACE STEPHANIE A BRUXELLES ET LE CHIFFRE 13





La renommée et le prestige exceptionnels, au plan national ou international,  dont jouit la place Stéphanie à Bruxelles (et plus précisément à Ixelles, en Belgique), suscitent l'étonnement depuis un certain moment.
Etonnement et curiosité, parce que, en dehors d'un contexte commercial très favorable mais qui ne diffère pas sensiblement d'une certaine moyenne, rien ne semble indiquer qu'il y ait lieu d'évoquer cet endroit de manière particulièrement accentuée ou tapageuse.
Pour dire les choses autrement, la place Stéphanie n'est absolument pas un lieu touristique conventionnel...Pas de monuments exceptionnels, pas de perspectives photographiables...
Et pourtant, il y existe un tourisme particulier. Ou plutôt, un pèlerinage.
Quelques hôtels parmi les plus réputés d'Europe, dans le quartier de la place Stéphanie, reçoivent une clientèle d'hommes d'affaire, d'ambassadeurs, de touristes et de couples romantiques à la recherche de sensations fortes et surtout riches, mais aussi d'hommes et de femmes qui partagent une même passion, ou plutôt une même obsession :  le chiffre 13.
Le chiffre 13, et surtout la notion de chance qui lui est liée.
Car, pour une raison encore relativement obscure, la place Stéphanie à Bruxelles est en quelque sorte le haut-lieu, le point névralgique, le centre quasi absolu d'influence du chiffre 13 à travers le monde.
Le chiffre 13... Que l'on y croie ou non, que l'on appelle cela de la superstition ou autre chose, ne change rien à un état de fait :  des hommes et des femmes à travers le monde sont convaincus que le chiffre 13 influence leur vie.
L'origine de cette croyance - ou de cette certitude ! - n'est pas aisément explicable. On fait assez facilement remonter cette origine à la Dernière Cène, moment où le Christ partage un ultime repas avec les 12 apôtres. Douze plus un égale treize... et le treizième subit, comme on le sait, un destin funeste. On évoque aussi la treizième lame du tarot, la Mort, dont l'origine est encore plus mystérieuse.
Bref, cette origine supposée est sinistre. Ce qui explique sans doute qu'un certain nombre de personnes évitent le 13. Mais la particularité de ce chiffre, malgré son origine néfaste, est d'avoir conquis le coeur d'un nombre impressionnant d'hommes et de femmes. Et là, rien n'explique ce "revirement".
Il faudra sans doute un nouveau Freud ou un nouveau Jung pour démonter et expliquer cet arcane vraiment très particulier de la psyché humaine.
Toujours est-il que la place Stéphanie à Bruxelles est devenue l'attraction majeure des aficionados du chiffre 13. On le sait - sans trop oser le dire ! - depuis une bonne soixantaine d'années (nous sommes en 2008 au moment où sont écrites ces lignes). Les riverains sont fort discrets à cet égard... On les comprend, parce qu'enfin, tout cela relève du domaine de la superstition, et qu'il n'est avantageux pour personne, de nos jours, d'exprimer, même au seul seul titre de témoin, des considérations qui heurtent ce "rationalisme" qui est devenu comme une nouvelle "religion d'état". 
Une soixantaine d'années donc... Nous sommes en septembre 1944. Une division anglaise des Guards, de la 2ème Armée du général Dempsey, et à laquelle est incorporée la fameuse Brigade Piron, pénètre dans Bruxelles, remonte les artères principales d'Uccle, de Saint-Gilles et d'Ixelles, pour enfin déboucher - avant l'explosion populaire qui aura lieu à la Porte de Namur - sur la place Stéphanie...
Un tankiste anglais s'écrie :  "La voilà enfin, la place du 13 !"
La formule est immédiatement traduite, reprise, relancée, et la foule belge reprend en choeur le motif principal :  "Treize !"... répété sans fin...
Les rationalistes, dont fait partie l'auteur de ces lignes, restent impuissants à expliquer un pareil phénomène. Mais l'historien, ou le sociologue, ne s'embarrassent pas de telles préoccupations :  les faits sont là.
C'est à partir de ce moment-là, en septembre 1944, que l'on commence à parler d'une influence du chiffre 13 à la place Stéphanie. Doit-on dire que toute l'affaire commence là, ou que le tankiste anglais était un relais par rapport à des événements antérieurs, ou que tout cela n'est qu'une énorme fumisterie ?  Une fois encore, et sans juger, on ne peut que s'étonner, et en rapporter des éléments, d'une situation particulière qui prend une allure d'événement planétaire.

Parce qu'enfin, "que l'on y croie ou non", le chiffre 13 et ses influences bénéfiques attire du monde à la place Stéphanie.

Il semblerait, d'après plusieurs témoignages de riverains,  que le point maximal des "influences" se situe dans le plan d'eau - et ses fontaines - qui relie la place Stéphanie à l'avenue Louise. Là encore, l'irrationnel le dispute au réel, puisque ce plan d'eau n'existait pas en septembre 1944, lorsque la foule belge reprend en choeur l'exclamation du tankiste anglais.

Mais d'autres éléments ont frappé notre attention :  dans la cour de l'un des hôtels de maître qui bordent cette place, et "peut-être sous le nom d'un quartier de Londres bien connu", on peut voir la statue d'une déesse-mère dont on se demandera quel rôle elle joue dans ce scénario... Nous n'avons pas relevé de certitudes, mais nous avons enregistré des regards en coin...!
Notre enquête touche à sa fin. Il n'y a actuellement rien à dire de plus. Des hommes et des femmes se précipitent vers un lieu quelconque, là en Belgique, là à Bruxelles plus précisément, pour y communier dans une même croyance, pour y recevoir des "influences", pour y satisfaire une superstition, ou pour revivre tout simplement ?... Nous ne jugeons pas, nous ne jugeons rien... mais nous retournerons à la place Stéphanie !



Charles Saint-André.
http://boutic.annik.1tpe.fr

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