mercredi 21 novembre 2012

Le dernier des templiers

LE DERNIER DES TEMPLIERS de Dominic Sena (2011) 15 jan 2011 2 commentaires par Marcorèle dans 05 : Dispensable, 2011 Tags:Atli Örvarsson, Christopher Lee, Claire Foy, Dominic Sena, Nicolas Cage, Robert Sheehan, Ron Perlman, Ulrich Thomsen Il est parfois agaçant de voir qu’on ne prend même plus la peine de traduire les titres des films étrangers (du moins anglo-saxon) quand ils sortent en France. Ce qui occasionne parfois, au moment du passage à la caisse des cinémas, de grands moments de fous rires ou de gênes lorsque les clients, peu portés sur la langue de Shakespeare, essayent de marmonner le titre en se demandant si ils doivent le prononcer ou non avec l’accent… Être ou ne pas être ridicule, telle est la question ! Cependant, dans le cas du Dernier des Templiers on eût préféré que le traducteur ne se donne pas tant de peine. Ne serait-ce que pour éviter au pauvre spectateur pensant assister à un film historique de se retrouver devant une série B médiévale légèrement horrifique. Le titre original avait au moins le mérite d’annoncer la couleur : Season of the Witch/La saison de la sorcière. Et puis qui pourra nous expliquer qui est ce fameux dernier Templier ? Parce qu’à priori, au moment où se déroule l’action, ils ne sont pas encore tous passés au bûcher ! Bref, voici Benjamin Gates croisé (c’est le cas de le dire) avec L’exorciste ou les aventures de deux chevaliers ayant déserté les croisades. Arrêtés, ils se voient contraints d’escorter une jeune femme, soupçonnée de sorcellerie, jusqu’à un monastère où elle doit être jugée. Dès le départ, l’affaire s’annonce mal. Le réalisateur enchaine plusieurs grandes batailles avec quelques figurants. Ceux-ci, placés au premier plan, forment la première ligne de combattants. Le reste n’étant qu’une troupe de soldats numériques aux contours très approximatifs… Difficile de se plonger dans une action qui sonne déjà bien creux. Par la suite, le château, la forêt, le monastère… Tout sent la mauvaise image de synthèse et le décor en carton-pâte. Quand ce ne sont pas les comédiens qui ne ressemblent plus à rien. Difficile de reconnaitre le grand Christopher Lee transformé ici en gros bubon vivant. Difficile aussi de se raccrocher au récit, tant il cumule les poncifs du road-movie d’aventure (traversée d’un pont en bois vermoulu, attaque de loups) et ceux du film horrifique avec son lot de musiques stridentes et d’effets appuyés censés faire sursauter. Reste quelques beaux paysages naturels et la présence plutôt convaincante de Nicolas Cage et de Ron Perlman. Tous deux forment un duo intéressant qui laisse entrevoir ce que le film aurait pu être si un metteur en scène doué s’en était emparé. Mais que demander de plus à Dominic Sena, affligeant réalisateur de 60 secondes chrono et Opération Espadon ? Tout compte fait, sur l’affiche, ce n’est pas vraiment le titre qui pose problème, mais le nom du réalisateur… écrit bien trop petit ! Si on avait su, on se serait abstenu.

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