mercredi 24 octobre 2012

Le château de Bézu.

Templier III, Eric Cathare.
Le Château de Bézu (Aude) LE BÉZU France, département de l'Aude(11), à 7 km à l'est de Quillan A 823 mètres d'altitude, le château du Bézu, appelé aussi Albezu, Albezus ou d'Albedun, dresse ses ruines parmi lesquelles on peut encore distinguer une grande enceinte polygonale et le donjon. Les Seigneurs d'Albedun occupèrent le château entre le 11ème et le 13ème siècle. Cette seigneurie faisait partie du Comté du Razes, appartenant aux puissants Comtes de Carcassonne. Vers 1060, ses premiers seigneurs étaient Pierre 1er et Bernard 1er d'Albedun. Pendant les 12ème et 13ème siècles, quelques autres noms ont été enregistrés dans les chartes de la région : Pierre II, Bernard Sermon 1er, Bernard II, Bertrand et Bernard Sermon II. Tous ces personnages ont été seigneurs d'Albedun. Ce qui rend leur histoire intéressante, c'est que plusieurs d'entre eux ont été en relation avec les Templiers voisins de Campagne-sur-Aude et de Rennes-le-Château. En 1151, Bernard Sermon 1er d'Albedun donne son âme et son corps aux Templiers, faisant en même temps une belle donation d'argent à l'Ordre. Au cours des cinquante années suivantes, sa famille continuera à faire plusieurs donantions importantes à l'Ordre. Bernard Sermon 1er gagnera tellement bien la confiance de ses frères chevaliers que l'Ordre lui donnera le village entier d'Esperaza et ses environs à administrer. C'était un privilège rare et presque inouï. En 1209, toute la région fut témoin des tourments de la croisade albigeoise. La famille des seigneurs d'Albedun adoptèrent la foi cathare et, en 1210, Bernard Sermon II abandonna son château à Simon de Montfort. Pour un motif bien intriguant, il fut cependant autorisé à rester dans son château. A partir de cet instant, le seigneur d'Aldebun adopta une position plus forte. En 1229, il décida de cacher un important évêque cathare, Guilhabert de Castres, ainsi qu'un Parfait, Guillaume Bernard Hunaud, sur ses terres. En conséquence en 1231, le Roi de France donna le château d'Albedun à Pierre de Voisins, un croisé français. Toutefois Bernard Sermon ne fut jamais accusé ouvertement d'hérésie. Il fut même autorisé à garder quelques terres dans la région et continua à y vivre avec sa famille. Ce fait est très surprenant, sachant que tous les autres seigneurs cathares de la région furent persécutés ou durent quitter le pays. En 1244, Bernard Sermon vint même à Montségur pour recevoir la bénédiction de l'évêque cathare Guilhabert. Un autre élément surprenant concernant les seigneurs d'Aldebun était leur fortune. Ils n'ont jamais du emprunter de l'argent et ils avaient d'immenses réserves financières. Plusieurs fois même, ils prêtèrent de l'argent aux Comtes de Carcassonne et firent des dons aux Templiers. Pour terminer, quelques informations supplémentaires : Entre 1292 et 1307, le chateau aurait momentanément été la propriété des Templiers. En 1307, Othon d'Aure, vassal du Comte, vivait dans le château d'Aldebun et fut accusé de fabrication de fausse monnaie. En 1344, la famille de Voisins est de retour dans le château, mais Brunissende, la femme de Jacques de Vosins, Guillaume de Cathala (Beau-fils de Brunissende et neveu du pape Benoit XII) et un couple d'autres nobles furent aussi accusés des même faits. Vraiment beaucoup d'évènements intriguants se sont déroulés dans ce château d'Aldebun : La grande fortune de ses seigneurs, leur immunité au cours de la croisade albigeoise, les nombreux changement de propriétaire du château et pour finir les histoires de fausse monnaie... Le château du Bézu a fait couler beaucoup d'encre car il a été présenté comme une commanderie templière par l'abbé Mazières, qui consacra un livre à cette hypothèse controversée. Il aurait été transformé vers 1290 par des Templiers venus du Mas-Deu, commanderie catalane, suite à une donnation de Pierre de Voisins, seigneur de Rennes-le-Château. Jean Markale, dans son livre «Rennes-le-Château et l'énigme de l'or maudit» (éditions Pygmalion, 1989), indique que les Templiers du Bézu n'auraient pas été arrêtés le 13 Octobre 1307, à la différence de tous les Templiers du royaume de France . Ils auraient alors été sous l'autorité du comte de Barcelone. La carte I.G.N. (série bleue, 1:25 000, Quillan, 2347 ouest) indique bien le château comme étant le château des Templiers. Selon une légende, le puits situé dans les ruines de la métairie des Baruteaux habriterait une cloche d'argent. Elle sonnerait le glas chaque nuit du 12 au 13 Octobre (les Templiers furent arrêtés dans le royaume de France le Vendredi 13 Octobre 1307 ...). Une file de fantômes quitterait alors le cimetière pour se diriger vers le château ...

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